Un bref historique du Taérik oriental

samedi 28 novembre 2009
par  armenfrast
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Des tribus commencèrent à émigrer vers la portion orientale du continent Taérik, le Flanesse, il y a plus d’un millier d’années. Les hommes de la tribu des Flannes étaient audacieux et étaient de bons chasseurs, mais ils n’aimaient pas particulièrement la guerre et leurs petits groupes éparses n’avaient fait aucun effort appréciable de civilisation. Le peuple Suel, qui fuyait surtout les grandes guerres de l’Empire Sulois, alla vers le nord par delà le Kendeen (le Pays Rude), passa dans le sud des Monts des Brumes Cristallines (maintenant connus comme étant les Fournaises de l’Enfer), et se propagea dans toutes les directions. Les féroces tribus Taéridiennes de la même manière se déplacèrent vers l’est, écartant Flannes et Sulois de leur chemin. La migration du peuple Taérid fut due à des causes similaires à celles du Suel, c’est à dire que dans les guerres entre la Suloise et les Bakluniens, les hordes d’Euroz et les humanoïdes utilisés comme mercenaires des deux côtés avaient une fâcheuse tendance à piller les contrées du nord et de l’est, repoussant les Taéridiens devant eux. Quand l’Invocation Dévastatrice arriva sur les Bakluniens, leur propre magie abattit la Pluie du Feu Sans Couleur dans une dernière et terrible malédiction réduisant l’Empire Sulois à ce qu’on lui connaît maintenant, la Mer de Poussière.

Pendant ce temps, un certain nombre de Bakluniens gardèrent en leur possession les plaines du nord et protégèrent leurs petits pays contre les assauts pouvant venir d’Euroz, de Haute Jebline, du Jebli, de Celbit et autres humanoïdes semblables.

Durant deux siècles, le Taérid et le Suel se combattirent avec quelques hordes d’humanoïdes, pour la possession de la région centrale du Flanesse, engageant accessoirement les Flannes et des demi-humains. Dans quelques endroits, les deux races s’étaient mélangées, notamment dans la vallée du Sheldomar où, exceptées les Terres des Princes des Mers, les peuples du Royaume de Kéoland, de la Grand Marche, des Etats d’Ulek et quelques petites terres environnantes, sont des sangs-mêlés de Taérid et de Suel. Dans le nord, quatre des plus forts et des plus féroces clans réussirent à garder de grandes étendues de terre contre la Suloise. La plupart des Suellites furent repoussés à l’extrême sud dans la Jungle d’Amédio, la Péninsule de Tilvanot, les Iles Duxchanes et le plus loin possible de l’autre côté du petit détroit de Tilva dans l’Hepmonalande. Le succès de la domination Taéridienne sur une si grande partie du Flanesse, est dût en partie à leur gentillesse envers les demi-humains originels de la région, les nainires, les gnomizs, les hobnizs et les olves, dont la coopération a beaucoup aidé les Taéridiens. La bonne volonté des Flannes à joindre leurs forces aux armées Taéridiennes fût aussi un facteur considérable. Mais le plus gros avantage des Taéridiens fût peut-être la vilenie et l’infamie des Sulois, la majorité mentait, volait, se rebellait et asservissait chaque fois qu’ils en avaient l’opportunité et l’envie. Il y avait des exceptions bien sûr, comme les Maisons de Rhola et Neheli, des émigrants tardifs qui s’installèrent dans la vallée du Sheldomar et la gouvernèrent.

La plus forte tribu de Taéridiens, les Aerdi s’installèrent dans les riches terres de l’est du Nyr Dyv, et fondèrent un royaume, le royaume d’Aerdy, en fin de comte baptisé le Grand Royaume. Après plusieurs décennies d’expansion en taille, pouvoir, et prestige, l’Aerdy s’embarqua dans une série de conquêtes, dont la plus grande fut la défaite de la cavalerie Nyrondale à la Bataille des Quinze Jours. Après cela, Aerdy fut connu comme le Grand Royaume, dont la monarchie régnait des marécages du Sunndi dans le sud, jusqu’aux bords du golfe Telfic et de la Mer de Yar dans l’ouest, jusqu’au Nyr Dyv et par delà les Terres du Bouclier et le Tenh dans le nord.

L’influence du Roi-Suprême de l’Empire Aerdi fut finalement étendue au Furyon et au Voll (maintenant Véluna) et au delà des prairies du nord jusqu’au Perrenland. Pendant trois siècles l’Aerdy dirigea un vaste empire dont la taille n’augmentait plus que très peu jusqu’à la Troisième Maison Céleste (Dynastie) quand les frontières commencèrent à se replier à l’intérieur du territoire originel des Aerdi.

Des groupes nomades de sang-mêlé Taéridien-Baklunien s’introduisirent progressivement dans les steppes au delà de la Chaîne des Yatils, poussant à l’est jusqu’aux Montagnes des Griffes. Les escarmouches aux frontières avec les nations du sud étaient inévitables, quand ces sauvages cavaliers firent des incursions dans le Flanesse. Les états civilisés auraient peut-être pu arrêter leur progression vers l’est, s’ils n’étaient si occupés à se battre contre les Aerdi pour leurs indépendances. Perrandiens, Véluniens, Furyondiens et Tenhois finirent la guerre avec succès et s’établirent les uns après les autres en autant d’états indépendants, après une série de guerres de petites envergures, mais très sanglantes.

La dynastie Aerdi régnante, la Maison de Rax, fut déchirée par les vendettas et des dissensions internes, et la branche la plus jeune de la famille, connue sous le nom de Nyrond, déclara ses terres indépendantes de l’autorité de leur souverain, le Roi-Suprême régnant. Les anciens de la Maison de Rax, affaiblis par les guerres avec les provinces rebelles, furent trop faibles pour prévenir ce changement. Néanmoins déterminés à mettre les jeunes à genoux à leur pieds, une grande armée fut levée pour réprimer la révolte de ce royaume récemment indépendant, mais une coalition de Fruzt, Schnai et de mercenaires barbares firent une razzia dans la Province du Nord Aerdienne. Le Roi-Suprême fit changer ses ordres et envoya l’armée dans le nord-est et rapidement les envahisseurs furent écrasés mais le coût en hommes et en matériel fut lourd, et la fin de la saison pour les campagnes guerrières arriva avant que tout autre action ailleurs ne soit tentée. Le Nyrond ordonna ses hommes, grandit en force et en puissance, si bien que l’année suivante ne vit que des escarmouches et des feintes. Le Nyrond fut donc un état distinct et séparé, violemment hostile à leurs voisins de l’est et prêt à aider les ennemis de ceux-ci.

C’est à cette époque que le mal commença à grandir dans le cœur des souverains du Grand Royaume. La Maison de Rax devint décadente et sa politique inefficace, tournée vers l’apaisement et la conciliation. Les puissantes Maisons nobles prirent cela à leur avantage pour diriger leurs fiefs comme s’ils étaient des royaumes indépendants. Le dernier héritier de la Maison de Rax fut assassiné durant la Guerre de Succession. Quand la démoniaque Maison de Naelex monta sur le Trône de Malachite, toute la Province du Sud refusa de prêter serment et rejoignit la Ligue de Fer. Ce pacte avec la cité libre d’Irongate, le Szek d’Onnwal et le Seigneur des Iles a renforcé la position de la Ligue pour le marchandage. Cela a aussi conforté sa position sociale grâce au traité signé par ses états membres, traité de protection mutuelle avec le royaume de Nyrond. Ce traité est d’ailleurs toujours en vigueur.

Tout le monde est d’accord pour dire que tous les Rois-Suprêmes qui ont régnés sur le Trône de Malachite depuis 450 A.C. (la lignée de la Maison de Naelax) étaient fous ou possédés par les démons ou bien les deux. Le Mal progresse partout dans le Flanesse, pendant que le Grand Royaume se délecte dans la débauche. Des tribus d’humanoïdes mauvais se sont rassemblés et règnent désormais sur des pays entiers ; la Marche de l’Os, Iuz (certainement sous les ordres d’humains), Pomarj. Les Royaumes Bandits sont de plus en plus puissants, pendant que voleurs, assassins et clercs du Mal gouvernent ce qui ressemble à des villes ou des états.

Il est heureux que le Nyrond ne se laissa pas pervertir par le Mal. Furyondy et Véluna dans le Flanesse central doivent leur force à leur politique de bien et de justice. Les demi-humains ont généralement refusé d’être impliqués dans les guerres humaines, et les Principautés demi-humaines de Célène et d’Ulek mettent un point d’honneur au fait qu’elles aient résisté à l’invasion d’habitants de race humaine. Ils réagirent de deux façons lorsque le royaume devint oppressant et/ou infiltré par le Mal : ou bien ils séparaient leur territoire des terres environnantes, rendant le royaume dangereux pour les intrus, ou alors ils s’en allaient vers une contrée plus vivable. Les nombreux petits pays du Flanesse donnaient des choix tout aussi nombreux pour la deuxième solution. Des alliances à grande échelle entre humains et demi-humains n’étaient plus des choses inimaginables.

La Bataille des Prairies d’Emridy prouve brillamment les intérêts mutuels que se portent humains et demi-humains. Des contingents d’hommes en armes et de cavaliers de Furyondy et Véluna réunis avec des nains des Lortmils, des gnomes des Collines de Kron et une armée d’archers elfes et de lanciers combattirent ensemble contre une vaste horde composée d’hommes et d’humanoïdes (orques, gnolls, et ogres principalement). Les deux armées se rencontrèrent dans les prairies herbeuses au sud du Velverdyve plusieurs dizaines de kilomètres après Verbobonc. Les forces alliées entouraient la place forte des créatures maléfiques, une gigantesque et solide forteresse, le Temple du Mal Elémentaire, pas très loin de l’infortuné village de Hommlet, lorsque des éclaireurs elfes signalèrent qu’une énorme armée approchait par le sud. Le Maréchal de Furyondy, Commandant de l’Alliance, ordonna un repli sur une position repérée auparavant, plus au nord. La cavalerie légère fit des escarmouches pour protéger leur retraite et il n’y eu donc pas de combat réel ce jour-là.

La horde de créatures maléfiques marcha jusqu’à l’aube suivante et fut confrontée aux rangs serrés de l’armée alliée. Les fantassins de Furyondy et de Véluna s’étaient déployés, leurs flancs étaient protégés par le Velverdyve. Au centre, il y avait la cavalerie et sur l’aile gauche des alliés se déployaient les troupes naines et gnomes avec des unités d’archers elfes placées entre elles. Les humanoïdes attaquèrent directement l’aile gauche pendant que les humains de l’armée du Mal chevauchèrent vers l’aile droite et le centre. Les hordes d’orques, de gnolls et d’ogres poussèrent les flancs de leurs ennemis détestés et tentèrent d’encerclés partiellement l’armée alliée. Le piège fatal fut donc déclenché, l’armée alliée entière pivota autour de l’ennemi et c’est alors que des escadrons de chevaliers gardés en réserve s’abattirent sur les arrières de la horde du Mal en pleine assaut pendant que des troupes elfes sortirent soudainement du Bois Noueux sur leur gauche. Piégés dans cette poche avec le Velverdyve formant un grand virage derrière eux, et humains et demi-humains étant en arc de cercle de l’autre côté, les troupes maléfiques d’humains et d’humanoïdes combattirent comme s’ils étaient vaincus d’avance.

Quand le massacre fut terminé, les alliés allèrent assiéger le Temple du Mal Elémentaire et celui-ci tomba en quinze jours. La Démone Tsuggtmoy (ou Zuggtmoy) fut emprisonné dans les ruines du Temple avec des sorts spéciaux pour prévenir toute évasion. Seuls quelques chefs du Temple Maléfique réussirent à s’échapper et on suspecte que ce sont ces individus qui sont responsables des kidnappings qui suivirent et de disparition totale du Prince de Furyondy.

Le Prince, fiancé à la fille du Plar de Véluna, et servant de Prévôt dans cet état, aussi bien que du Maréchal de Furyondy, était d’une grande importance pour les forces du bien. Après son mariage avec Jolène de Véluna, les deux états devaient s’unir en une seule entité, l’Archiprêtre régnant sur les questions d’ordre spirituel, et le Prince (étant monté sur le trône pour devenir Roi) régnerait sur les deux pays, Cet état, avec ses alliances avec les demi-humains, auraient certainement fait une guerre continuelle aux nations maléfiques, et cet état de fait rendait malade ses opposants.

La disparition du Prince réduisit ces plans à néant et rendit plus confuses encore les affaires du Flanesse. L’humanité est fragmentée en royaumes isolés, nations indifférentes, terres maléfiques, et états se battant pour le bien. Les pays Bakluniens du nord-ouest sont devenus plus puissants. Nomades, bandits et barbares effectuent des raids vers le sud chaque printemps et été. Les enclaves humanoïdes sont puissamment établies et dispersées à travers tout le continent, et la folie perverse règne sur le Grand Royaume. Le résultat éventuel de tout cela ne peut être prédit.


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