Tovag Baragu

Les Cercles de Pierre
vendredi 23 octobre 2009
par  armenfrast
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Plus d’un érudit a remarqué le fait suivant : Alors que la destruction opérée par les sorciers Bakluni à l’encontre des Sulois a perduré jusqu’à aujourd’hui et continue de maintenir la Mer de Cendres dans son état, la Dévastation Invoquée que les Sulois lâchèrent les premiers sur les Bakluni semble avoir été plus absolue.

Même un millier d’années après les évènements, des ruines de cités Suloises peuvent être retrouvées dans les étendues désolées de la Mer de Cendres, alors que les Steppes Arides, qui sont bien plus habitables, ne semblent contenir aucun vestige des cités Bakluni. Une exception notable est Tovag Baragu, connu dans l’Est comme les « Cercles de Pierre ». Cette grande structure se tient toujours près du lac salé d’Udrukankar à l’extrémité occidentale du Flanesse.

Tovag Baragu (Accès)

Tovag Baragu (« Centre de la Taerre » en ancien Bakluni) est un ensemble de cinq larges cercles composés d’énormes colonnes lisses faites d’une pierre blanche extrêmement dure.

Les colonnes parfois cannelées, mais le plus souvent complètement dénuées de traits distinctifs, sont dressées sur un large socle constitué de blocs du même matériau. La structure entière est circulaire et, mesure plus d’un kilomètre de diamètre. Elle est parfaitement plane bien que le terrain soit incliné vers l’ouest en direction de l’Udrukankar. À sa limite occidentale, on peut descendre de la plate-forme par une volée de marches larges et basses qui s’arrête plutôt brusquement quelques 6 à 9 mètres au-dessus de l’étendue salée. La limite orientale de Tovag Baragu est au niveau du terrain environnant et la poussière et la végétation ont envahi ses rebords.

Cela a dû être travail phénoménal que de transporter les colonnes, qui sont hautes chacune d’environ 12 mètres, jusqu’à leur site actuel. Il n’y a pas de roche de cette matière à moins de 300 kilomètres et de fait, le lieu d’origine de la pierre, et son mode d’acheminement, ne sont pas connus. Peut-être que les blocs ont pu être transportés sur des barges si les fleuves qui autrefois s’écoulaient à travers la steppe existaient lorsque Tovag Baragu fut construit. Tout aussi surprenant, surtout que bien peu d’autres choses ont survécu à la Dévastation Invoquée, est le bon état général de Tovag Baragu. Il n’y a pas d’érosion et il n’y a pas même une colonne penchée ou un pavé de travers. Les tribus locales ne prétendent pas que leurs ancêtres aient jamais construit Tovag Baragu. C’est plutôt inhabituel étant donné la nature des autochtones et les mérites indubitables de leurs ancêtres.

Par exemple, les nomades affirmeront solennellement que les piliers de roc au nord du lac Udrukankar étaient jadis les éléments d’un grand phare construit pour la cité lacustre qui se trouvait là il y a un millénaire ! Peut-être ont-ils raison. Tovag Baragu présente une vague ressemblance avec les ruines fortement érodées que l’on peut rencontrer dans les Jotens et les Cristalmists qui ont été attribuées à une ancienne civilisation de géants de pierre. En l’absence de preuves, cependant, on ne peut pas dire que l’origine de Tovag Baragu soit connue bien que la plus évidente soit celle d’une construction bakluni.

Les humains des environs et les centaures nomades considèrent Tovag Baragu comme un lieu sacré et, beaucoup de tribus des Steppes Arides en font chaque année le but d’un pèlerinage et d’une fête durant laquelle ils commercent, concluent des mariages et se rassemblent pour une commémoration solennelle de la destruction des Sulois pendant que leurs prêtres invoquent des malédictions supplémentaires contre cette terre. Cet événement dure en tout deux semaines et ceux qui y assistent ou qui s’y rendent ou en reviennent ne doivent pas déclencher de querelles ou de conflits et en sont eux-mêmes protégés. Pendant la majeure partie du reste de l’année, le site est abandonné et, ne serait-ce que de le voir à l’horizon, est considéré comme un signe de malchance. Ceci est aisément compréhensible, car certains des phénomènes que l’on peut y rencontrer sont troublants même pour un esprit civilisé.

Tovag Baragu

L’un des effets fréquemment observé par ceux qui errent dans les cercles est que des objets lointains vus à travers eux sont parfois grossis. Des augmentations similaires sur les autres sens peuvent aussi se produire. Il est possible de cette manière d’apprendre des choses stupéfiantes comme en ce qui concerne Célène - mais ce serait le sujet d’un autre récit. En se concentrant, il est parfois possible d’affiner la mise au point ou de choisir sa cible. À l’occasion cependant, on peut voir à travers les colonnes des choses qui sont presque certainement éloignées dans le temps ou dans les plans plutôt que dans l’espace. L’une des plus fréquentes est un aperçu d’une grande cité lacustre, généralement de nuit. Une autre est une plaine verdoyante grouillante d’un type particulier de mammifères que l’on peut rencontrer occasionnellement près des Sulhauts. Plus rarement, on peut voir ou entendre des lieux qui doivent sûrement être situés dans les plans extérieurs.

Ces visions seraient distrayantes plutôt qu’énervantes si ce n’était le fait qu’une connexion se forme à l’occasion et que des objets peuvent passer entre Tovag Baragu et l’endroit décrit. Que ce soit par chance ou par malchance, ces ouvertures sont plutôt éphémères. Elles peuvent cependant expliquer la présence de certaines des créatures inhabituelles dans cette partie méridionale des Steppes Arides.

Il reste à mentionner que les indigènes croient que Tovag Baragu a un effet sur le climat. Ceci est bien établi vu que les quelques étrangers admis à observer les cérémonies annuelles ont pu voir que les pouvoirs de conjuration des conditions atmosphériques des prêtres nomades sont fortement augmentés. Que Tovag Baragu fonctionne sans logique apparente demeure une énigme non résolue.

Notes pour le Maître du Donjon

Tovag Baragu doit être traité comme un artéfact tel que décrit dans le DMG . Ses pouvoirs et les moments auxquels il est activé dépendent de phénomènes astronomiques de Taerre. Chaque cercle est lié à une planète particulière de Grispace et opère seulement quand ce monde est visible dans le ciel. (Les mondes particuliers impliqués sont les cinq « étoiles errantes » mentionnées dans le guide de la boite WORLD OF Greyhawk 1983, page 4. Ces mondes sont Édill, Gnibile, Conatha, Ginsel et Grila : ils sont décrits dans la boite SPELLJAMMER et l’extension SPELLJAMMER Greyspace . Les mondes plus petits de Grispace à l’intérieur du champ d’astéroïdes Broyeur, l’amas monde de Borka et le disque monde Spectre, ne sont visibles depuis Taerre qu’avec un petit télescope, des yeux d’aigle ou d’autres instruments similaires grossissants.)

Les actions de ceux qui se trouvent dans les cercles à de tels moments peuvent affecter l’issue mais les personnages joueurs ne doivent pas être autorisés à apprendre tout ce qui est requis pour un contrôle exact de l’artéfact. La connexion la plus fréquente donne sur un milieu pléistocène dans un passé reculé de Taerre. Que la cité lacustre vue dans un autre milieu représente le passé, un monde parallèle ou le futur dépend du MD. (De nombreux détails là-dessus et sur d’autres lieux sont fournis dans le module Greyhawk Vecna lives ! ) Voyager vers d’autres mondes de Grispace pourrait être possible comme des voyages vers l’histoire passée ou future de Taerre. (voir l’extension AD&D Chronomancer pour des considérations sur de possibles voyages temporels.) Les personnages joueurs peuvent être autorisés à rassembler des faits leur donnant l’impression que Tovag Baragu maintient la condition actuelle de la Mer de Cendres mais ils ne devraient pas pouvoir y faire quoique ce soit avant d’atteindre des niveaux extrêmement élevés et encore.

Si la campagne inclut la Coupe et le Talisman d’Al’Akbar , qui sont décrits dans le Livre des Artéfacts et dans les volumes de l’ ENCYCLOPEDIA MAGICA ™, un certain nombre d’interactions peuvent être prévues entre eux et Tovag Baragu. (Voir aussi la mention de ces artéfacts ci-dessus dans « Les Pinacles d’Azor’Alq »)

L’établissement le plus proche de Tovag Baragu est une très large communauté de derviches qui ont juré de le protéger des étrangers trop curieux. Les tribus d’humains et de centaures des Steppes Arides ont généralement un point de vue similaire, quoique peut-être moins radical, et ils feront tout leur possible pour décourager les aventuriers de s’approcher de l’endroit. Ils ne serviront certainement pas de guide excepté peut-être certains individus peu scrupuleux de la tribu.


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