(Source : Archives du site du conseil)

Formé fin 1994, peu de temps avant la création du site officiel de TSR sur AOL (America Online), le Conseil de Greyhawk se définissait comme un regroupement informel de maitres de jeu intéressés par la gamme des produits "World of Greyhawk" de cette compagnie. L’objectif du groupe était l’échange d’informations autour de la campagne et de produire du contenu de qualité pour Greyhawk.

Mais c’était compter sans TSR qui est intervenu pour défendre ce qu’ils ont interprété comme étant une infraction à leurs droits.

Le principal point de désaccord était le "Oerth journal", le média envisagé par les membres du Conseil pour communiquer leurs informations relatives à la campagne. Au début du développment du Conseil, Blueogre, alors responsable des projets, envisageait un journal distribué aux membres du conseil, qui serait à la fois electronique et "physique", complet avec une présentation éditoriale et un envoi papier par courrier.

Rob Repp, alors coordinateur de TSR Online, a identifié cette dernière partie des plans du conseil comme étant une violation claire des droits de propriété intellectuelle de la compagnie, vu que le Journal devrait nécessairement faire référence à des marques de TSR (tels que le nom "World of Greyhawk", lui-même). Selon Rob Repp, la publication d’un tel fanzine était illégale.

Blueogre, en désaccord avec la politique de TSR, s’est retiré du projet, laissant la rédaction du Oerth Journal et le destin du Conseil lui-même, entre les mains de Steve Wilson, connu sous le pseudo Tamerlain.

Avec Steve Wilson, le Conseil de Greyhawk a accepté a contrecoeur les règles édictées par TSR concernant la protection de ses marques sur internet, et a décidé de produire le "Oerth Journal" uniquement sous la forme d’un e-zine. Plusieurs mois plus tard, le premier numéro du "Oerth Journal" était publié dans la section "Histoires et Journaux" de la bibliothèque online du site TSR sur AOL.

Durant la période de S. Wilson, le Conseil de Greyhawk organisait deux réunions par mois autour de Greyhawk sur un forum privé d’AOL. Les membres de ce groupe ont atteint plus de 30 personnes à cette époque et, bien que la plupart étaient assidus aux réunions, peu d’entre eux participaient à la création du Journal.

Durant la compilation des articles pour le deuxième numéro du Journal, Wilson a annoncé que le Conseil devait se réorganiser afin de mieux aider à la production du magazine. A cet effet, il a proposé d’organiser une élection par les membres du Conseil, afin de nommer un Président, un Vice-Président et plusieurs autres fonctions moins importantes. Wilson a été élu président de l’organisation à l’unanimité (pour un mandat d’un an) et Erik Mona (aka Iquander) a été élu Vice-Président du Conseil.

E. Mona, qui était un membre relativement récent du Conseil, avait supporté le projet du "Guide du Joueur du Monde de Greyhawk", un effort ambitieux et continu pour présenter un document de synthèse qui intéresse aussi bien les nouveaux MJs ou joueurs, que les vétérans confirmés de la campagne de Greyhawk.

Peu de temps après, durant la période de relecture finale du deuxième numéro du "Oerth Journal", Tamerlain a disparu d’America Online. Le travail s’est arrêté pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce qu’il devienne évident que Wilson, quelqu’en soit la raison, ne reviendrait pas.

Sous la supervision d’E. Mona, le conseil a vécu une nouvelle réorganisation. Le conseil qui était jusqu’alors bridé par une présence "AOL exclusive", a ouvert ses portes à des membres et des contributeurs venus de tous les horizons d’internet. Le nouveau président a été G. Holian, l’un des premiers membres actif de cette nouvelle communauté de Greyhawk online, et qui a mis en place la liste de discussion GREYtalk, qu’il modère encore actuellement (ndt vers 2001). Tamerlain, qui avait refait surface après une période d’absence, a pris la fonction informelle de "Président d’Honneur", et Frédéric Weining (Psychlops@aol.com) a été élu au poste de Vice-Président. Erik Mona a conservé le poste de rédacteur en chef du Oerth Journal, et a conçu le site internet du conseil.