EKB2-01 : La Légende de Glendaloch

Aventure en 2 rounds (APL 2-6)
lundi 2 novembre 2009
par  armenfrast
popularité : 50%

Sur les terres d’Ekbir, dans ce pays que certains nomment Greyhawk, les personnages sont les impuissantes victimes d’une justice aveugle. Au milieu de la tourmente, les héros d’aujourd’hui feront face à ceux d’hier pour que vive, éternelle, la Légende de Glendaloch.

BACKGROUND

L’HISTOIRE ANCIENNE

Les brumes du passé

Pour comprendre la raison d’être du monastère de
Glendaloch, il faut remonter à l’origine d’Ekbir, au grand
cataclysme qui fit déferler les peuples de l’Ouest sur
Flannesse ...

Il y a de cela plus de mille ans, une bataille fit rage sur le
continent opposant les deux empires de l’Ouest : Suel et
Bakluni. Elle dura plus de soixante années et se conclut
par une terrible apocalypse, déclenchée par les mages de
Suel qui engloutit cités, contrées et civilisations bakluni.
En réponse, les prêtres mages bakluni envoyèrent une
pluie de feu incolore sur leurs ennemis, ravageant leurs
rangs et transformant leurs terres en cendres. Ces deux
catastrophes restent gravées dans les mémoires comme
les cataclysmes jumeaux et gardent comme témoins
éternels les lieux des événements : les Steppes Arides et la
Mer de Poussière.

A la suite de ces terribles événements, les survivants
quittèrent les lieux à la recherche d’un havre de paix. Les
Bakluni - enfants devenus adultes et adultes devenus
vieillards - guidés par le prophète Al’Akbar s’installèrent
au bord de l’Océan Dramidj, au nord-ouest de leurs
anciens territoires.

C’est ainsi que naquit la nation d’Ekbir sur les ruines de
l’ancien Empire Bakluni, qui devait ne jamais oublier les
affres souffertes en s’éloignant du chemin de la paix.
C’est pour ne jamais oublier et protéger sa souveraineté
que le Zashassar, la plus puissante école d’arcanes de
l’univers connu, conserve jalousement les secrets des
anciens rituels du passé, tandis que tant d’autres les ont
oubliés. Si pour le commun des mortels, les secrets du
Zashassar sont enfouis au plus profond de la forteresse de
l’ordre, dans la puissante cité d’Ekbir, demeure éternelle
du Calife, la réalité est toute autre ...

Peu après le vol des deux plus grandes reliques que la
nation Ekbirite ait porté, la Coupe et le Talisman, les
descendants et les fidèles d’Al’Akbar décidèrent de mettre
en lieu sûr les autres reliques du passé restées entre les
mains des Bakluni. C’est à ce titre que sont apparues,
parmi tant d’autres, plusieurs abbayes dédiées en
apparence au seul culte d’Al’Akbar mais dont les entrailles
renfermaient de terrifiants secrets. Le monastère de
Glendaloch, juché sur le promontoire de Dezbat entre la
lande du pays des tourments et les falaises du
Morskmogil, est l’une d’entre elles.

La chute de la maison Ashir

Il y a quinze ans de cela, les terres de Dezbat qui
s’étendent jusqu’aux portes d’Ekbir la Grande étaient
propriété de la maison prime d’Ashir, l’une des plus
grandes familles nobles du Califat. A sa tête se trouvait
Nerim le Sage, nayib de sang, et ses Faris Rautha, ceux
que l’on nomme parfois les Chevaliers Métamorphes ou
les chevaliers aux gemmes.

Nerim était l’un des rares gouverneurs à avoir hérité de
son titre de plein droit par son antique ascendance
impériale. Bien que bénéficiant de largesses du Calife, il
s’était astreint au rythme de vie des nayib affiliés au culte
d’Al’Akbar et se comportait en toutes choses avec piété,
honneur et loyauté.

Ses chevaliers, une poignée d’hommes triés sur le
volet, étaient, à son image, des hommes au cœur pur
chargés de colporter ses valeurs et de protéger la
province, périodiquement menacée par des assauts venus
de l’océan Dramidj.

C’est l’un de ces assauts éclairs conjointement mené par la
mer et la voie terrestre, qui mit fin au règne de la Maison
Ashir. Au beau milieu d’une nuit sans lune, plusieurs
centaines d’hommes en armes cernèrent Castel Ashir et
parvinrent en quelques heures à en prendre le contrôle. Il
n’y eut que bien peu de survivants ... Nerim et son épouse
connurent la mort cette nuit là au milieu d’une garnison
dévouée mais dépassée par le nombre.

Les Faris Rautha

L’ordre des Chevaliers Métamorphes a été fondé il y a de
cela plusieurs générations par le maître de la Maison
Ashir de l’époque. Versé dans les arts méta-magiques, il
insuffla à douze pierres précieuses, l’âme et les talents
d’un animal totem, emprunté aux douze mois du cycle de
Taerre.

Chacune de ces gemmes, une fois fixée au centre du
front d’un homme, s’y incrustait lui insufflant ses
pouvoirs. Une fois fixée, une relation symbiotique
s’opérait entre chair et pierre, âme et souffle de vie, ne
pouvant disparaître qu’à la mort du porteur.
Ces pierres furent confiées à douze hommes
méritants et pieux, responsables de hauts faits dans la
province. Peu après, un ordre combattant fut érigé en leur
honneur et les plus braves d’entre eux devinrent bientôt
les successeurs de leurs aînés.

Aujourd’hui, l’ordre des Faris Rautha est considéré
comme celui des renégats, des traîtres qui ont failli à leur
devoir de protection en permettant l’assassinat du nayib.
Keyn, le demi-frère du nouveau maître de Dezbat, Urik
Ashir, traque sans faiblir les derniers représentants de
l’ordre.

La Légende de Sid-Allagh

Cette nuit qui vit la fin de la Maison Ashir, fut également
celle qui scella la destinée d’un homme. Aux premières
heures de la bataille, Nerim fit venir à lui Sid-Allagh, le
Faris Rautha marqué du jaspe, la pierre du Loup. Il lui
confia son fils, à peine âgé d’un an pour qu’il le mène en
lieu sûr et le protège. Après avoir juré fidélité, Sid-Allagh,
usant de ses pouvoirs parvint à fuir au grand galop, le
jeune Ashir entre ses bras et les ennemis du royaume à ses
trousses.

Sa course le mena jusqu’au monastère de Glendaloch
où il vint quérir asile. Quelle ne fut pas sa surprise de
découvrir qu’au matin, les troupes qui entouraient le
monastère étaient celles de Keyn de la maison seconde, le
cousin même de Nerim et son plus proche parent, après
Urik, le demi-frère et mentor de Keyn. Ils requéraient que
le traître Faris Rautha leur soit livré, pour avoir
sciemment laissé le nayib sans protection. Contraint par
la tradition séculaire des trois jours d’asile, Keyn ordonna
à ses hommes de camper autour du lieu saint et attendit.

Les minutes puis les heures s’égrenèrent
inlassablement avant que le jour fatidique ne se lève ... Sid-
Allagh franchit alors le porche du monastère, les armes à
la main et défendit chèrement sa vie avant de succomber.
Fouillant sa dépouille, Keyn ne trouva nulle trace de
l’enfant et se tourna vers les moines.

Ces derniers nièrent sa présence parmi eux,
obligeant Keyn à investir le monastère malgré les
suppliques de ses habitants. Avec l’aide de mages, il
entreprit une fouille complète de l’abbaye ... sans succès :
le dernier fils de la maison Ashir avait disparu corps et
bien.

Les faits derrière le mythe

Parvenu jusqu’au monastère, Sid-Allagh a recherché un
moyen de mettre l’enfant à l’abri. Malgré ses pouvoirs,
toute tentative de fuite semblait impossible. Il eut, à cette
période, de longues discussions avec le grand prêtre en
charge du monastère, Shalim Nayak, autour des
événements survenus au Castel Ashir et des enjeux pour
la liberté et la vie des habitants de la province. Shalim
entendit et comprit ce qui animait le cœur du Faris
Rautha et, malgré l’importance de la tradition de
neutralité du monastère, il accepta de venir en aide au
chevalier.

Pour ce faire, il se décida à venir puiser dans les trésors
qu’il avait promis de défendre, au mépris des règles
édictées ... pour la bonne cause. Il déterra un antique
rituel suellois, dérivé de la terrifiante Dévastation
Invoquée que les mages suellois firent subir au peuple
bakluni. A l’aide de ce rituel, il vieillit l’enfant jusqu’à l’âge
d’un jeune novice (une quinzaine d’années) puis lui
inocula une forte fièvre (sans toutefois mettre en péril sa
vie) pour masquer la jeunesse mentale de l’enfant. sid-
Allagh échangea donc sa vie contre celle de l’enfant et, par
ce biais, veilla au respect de sa parole et de sa foi. Ainsi
disparut Lybak, fils de Nerim et naquit Rédat, le moine
attardé du monastère.

Malheureusement la vie de Lybak eut un prix, un
prix que le monastère n’a pas encore fini de payer ...
L’appel aux puissances maudites du peuple de Suel ne se
fait pas sans tribut.

Le revers de la médaille

Après le départ des troupes de Keyn, Shalim Nayak
parvint assez facilement à faire passer l’enfant pour un
jeune simplet que ses parents désiraient dédier au culte
d’Al’Akbar.

Pourtant les choses prirent bientôt une tournure grave : la
crypte où étaient conservées les reliques des temps jadis
fut bientôt la victime d’étranges manifestations. Nayak
comprit bien vite que ces événements étaient le fait de sa
seule décision : les mages de l’antique Empire de Suel,
pour vaincre leurs ennemis bakluni, n’avaient pas hésité à
conclure des pactes avec des forces venues d’autres plans.
Le rituel, qui était sans doute lié à la Dévastation
Invoquée, a permis d’entrouvrir à nouveau un passage
vers l’un de ces plans. Face à cet événement qui dépassait
de loin ses compétences, Shalim réunit les quelques
initiés au sein du monastère, au courant de sa réelle
fonction, pour tenter de mettre fin à cette invasion.

Sur les douze braves qui descendirent dans les
profondeurs de la crypte, seuls trois en ressortirent, à
jamais marqués par ce qu’ils avaient combattu. Ils étaient
parvenus au prix de plusieurs vies humaines à sceller
l’entrée de la crypte et donc à endiguer le flot de ces
créatures. Mais le sort qu’ils avaient mis en œuvre pour
arrêter ces puissances démoniaques avait une faille : il ne
durerait que le temps de leur vie terrestre.

Ils pensaient avoir le temps de résoudre de manière
définitive le problème sans en informer les autorités du
Zashassar : ils se trompaient ...

L’HISTOIRE RECENTE

La prophétie

Urik, fils illégitime de la Maison Ashir, reçut en fief les
terres de son cousin, de la main même du Calife, qui
souhaitait laisser entre les mains des fils d’Ashir le
territoire qui avait toujours été le leur. Keyn, devenu
Premier homme d’armes de Dezbat, déclara les Faris
Rautha renégats et n’eut de cesse de traquer les survivants
jusqu’à l’obtention des 12 pierres. Aujourd’hui, seules
trois d’entre elles lui échappent encore.

Bien que la frustration de la disparition du jeune
Lybak soit loin derrière, Urik est plus que jamais en proie
aux tourments : si l’enfant est encore de ce monde, il a
atteint l’âge de gouverner et pourrait si le cœur lui en
disait, venir quérir sa place. Tous les efforts consentis
pour accéder au pouvoir et toutes les concessions faites
aux Ataphades seraient anéantis par un tel retour. Les
choses ne seraient pas aussi graves, si dans sa gêne, Urik
n’avait pas sollicité un devin peu de temps après son
accession au pouvoir. Ce dernier lui avait fait la prophétie
suivante :

"Il reviendra venger un passé qu’il n’a pas connu, un
Chevalier Gemme à ses côtés.
"

Telle est la raison pour laquelle Urik a confié à son demi-
frère la tache d’éradiquer les derniers représentants de
l’ordre et de détruire les pierres. L’angoisse le pousse
aujourd’hui à devancer ce plan et à trouver l’héritier ou sa
dépouille coûte que coûte. C’est là que les PJs entrent en
scène ...

RESUME

Le plan

Désireux d’investir ce monastère où jadis son frère avait
perdu la trace de l’héritier, Urik décida de mettre en
œuvre un plan très simple : faire à nouveau valoir le droit
aux trois jours d’asile à un allié diligent et digne de
confiance. Mais, pour rendre crédible une telle attitude
dans cette lande perdue, il fallait organiser une mascarade.

Celle-ci prenait la forme - dans l’esprit d’Urik - d’une
fausse cavale de plusieurs fugitifs échappés de l’une de ses
forteresses. Parmi ces fugitifs, le loup se mêlerait à
d’innocentes brebis, capturées pour un crime qu’elles
n’ont pas commis afin d’apitoyer et de mettre en
confiance les moines de Glendaloch.

Urik se décida finalement à faire coup double en
assassinant un de ses opposants politiques. Il ne lui
resterait plus qu’à incarcérer les quelques personnes
présentes - dont son agent - et à les faire condamner
pour le meurtre. Entre la mort et la fuite - facilitée de
toute part - ceux-ci n’hésiteraient pas et se jetteraient sur
l’oasis providentielle au milieu du désert : le monastère de
Glendaloch.

Une fois sur place et à l’aide de quelques moyens
magiques de premier ordre qui lui seraient confiés, son
émissaire se mettrait à l’œuvre pour comprendre ce qui
s’est produit ... et agir si la prophétie était avérée.

Synopsis

Avec l’homme d’Urik, les personnages fraîchement
évadés arrivent à Glendaloch où ils assistent à la
démonstration de force des troupes de Keyn sur fond de
vie monacale. Après avoir vécu une veillée auprès des
croyants du monastère, et avoir entendu bribes d’histoire
et légendes anciennes, les personnages passent leur
première soirée au monastère. Quelques heures plus tard,
ils sont réveillés dans la nuit par un hurlement. Ben Beyl -
l’agent infiltré d’Urik - gît dans son sang, les mains
crispées sur un cimeterre qui le traverse de part en part.

Les autorités du monastère découvrent horrifiés le corps
du malheureux et exigent aussitôt que toutes les armes
leur soient remises. Après une courte enquête et devant le
doute planant sur un éventuel suicide, les visiteurs sont
laissés libres de leurs mouvements mais la sécurité est
renforcée au sein du monastère.

Ben Beyl en réalité n’est pas mort, il a juste fait usage d’un
artefact confié par Urik dans le cadre de sa mission, après
avoir découvert l’entrée d’une crypte magiquement
scellée dans les sous-sols du temple du monastère.
Profitant de l’effet de cet artefact, similaire au sort de
possession, il a pris le contrôle du corps d’un adepte pour
infiltrer plus avant le monastère.

Selon leur courage et leur habileté, les personnages
lèveront partiellement le voile sur l’histoire de Sid-Allagh
et le mystère de la crypte. La mort de l’adepte qui a
découvert le corps de Ben Beyl, quelques temps plus tard,
signera l’appropriation du corps du maître du monastère
par l’agent d’Urik et la menace des derniers sceaux. Aux
personnages d’anticiper l’ouverture de la crypte ou
d’organiser avec les prêtres du monastère le rituel qui
permettra de la refermer. Le sort de la province de Dezbat
est, bien qu’ils l’ignorent, entre leurs mains.


Documents joints

LaLégende de Glendaloch (EKB2-01)
Cycle des Faris Rautah

Commentaires

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samedi 14 novembre 2009 à 17h57 - par  armenfrast

Trouvé sur internet : [http://www.abysseum.net/wikini/wakka.php?wiki=ArielHistoire]

Il ne fait pas bon "forcer" la porte d’une abbaye. Ce n’est pas seulement le Saint des Saints, mais tout le lieu qui est protégé par de la magie sacrée...

Tombe étrange semblant plus importante à l’abbaye.
Il faudra poser la question à un frère...

Comme Frère Moham et Frère Kalyd avaitent fini leur repas, ils quittèrent leurs places pour se mettre debout afin de mieux mimer la légende et d’être plus à l’aise. Ils choisirent une place de telle façon à ce que les invités profitent de la légende mais également que le maximum de Frères puissent en jouir également. Ceux qui ne pouvaient les voir de leurs places quittèrent les bancs pour mieux les observer et les écouter.

Leurs voix portaient dans la nuit, et le feu faisait jouer des ombres sur leurs corps, rendant la scène plus étrange.

C’est Moham qui débuta, mais, comme d’habitude les deux compères se répondaient mutuellement. La voix de Moham était grave et solennelle, tandis que celle de Kalyd était nasillarde et haut perchée ce qui faisait un contraste assez comique :

 "C’est arrivé il y a bien longtemps….moi et Khalyd n’étions que je jeunes novices à l’époque."
 Ca doit bien faire quinze ans tout au moins.
 En ce temps là, un très grand malheur s’est abattu sur le Dezbat. Le château dont vous discernez au loin le donjon dans les brumes a été victime d’une attaque sauvage par d’étranges cavaliers masqués.
 Des Ataphades ! Des êtres dégénérés corrompus par la magie noire. Ils sont venus de leurs îles lointaines dans le seul but de pilier Castel Ashir. Loué soit Al’Akbar qui les a éloignés de nos côtes depuis." Kalyd mimait à ce moment là, ces êtres dégénérés en prenant une posture bossue et une démarche traînante.
- "Oui, Loué soit-il ! Ces diables ont disparu aussi soudainement qu’ils étaient apparus. Toujours est-il qu’après leur passage, Castel Ashir n’était que ruines fumantes et tous ses défenseurs avaient rejoint le Prophète dans l’au-delà. C’est cette nuit là qu’il est arrivé, courant à perdre haleine, un enfant dans ses bras.
 Il parle de Sid-Allagh, le Faris Rautha, l’un des douze Chevaliers Métamorphes qui constituait la troupe d’élite du Dezbat. Je me souviens de cette étrange pierre glauque qu’il avait sur le front.
 un signe qui ne trompe guère. Il était venu jusqu’au monastère, demander asile, tout comme vous aujourd’hui. Mais la ressemblance ne s’arrête pas là, peu après son arrivée, les troupes d’Urik -le cousin de Nerim Ashir- le Nayib de l’époque, arrivèrent sur les lieux dans l’espoir d’empêcher l’irréparable. Mais il était trop tard. Nerim avait périt, rapidement, les cavaliers d’Urik, menés par Keyn – le demi-frère d’Urik- parvinrent devant le monastère. Ils étaient venus réclamer que le Faris Rautha leur soit livré. Ce dernier était accusé selon les propres termes de Key accusé de "complicité dans l’assaut de Castel Ashir et de l’enlèvement de Lybak Ashir, dernier survivant de la maison Ashir". Derrière nos murs Sid-Allagh se refusa à tout commentaire mais ne sembla guère surpris de l’accusation.
 Il resta pourtant comme le lui permettait la tradition et comme pour vous aujourd’hui, Keyn avait mis les moyens pour mettre la main sur lui dès sa sortie. On ne vit guère Sid-Allagh pendant ces trois jours. Il mangeait peu, parlait moins encore. Seul l’ancien Altyn – Salim Nayak- s’entretenait parfois avec lui dans sa cellule.
 Au bout du temps imparti, Sid-Allagh retourna au portail et le franchit les armes à la main. Les hommes d’Urik en surnombre s’emparèrent de lui après un bref combat et Keyn lui-même ôta la vie du Fais Rautha.
 Mais l’histoire ne s’arrête pas là. L’enfant n’était pas avec Sid-Allagh et Keyn réclama au monastère de corps de l’enfant. Nayak répondit que l’enfant était introuvable. Ivre de rage, Keyn ordonna la fouille complète du monastère à ses troupes. Après une semaine de recherches infructueuses, il dut se rendre à l’évidence : l’enfant avait bel et bien disparu."

A la fin du conte, les deux compères vinrent se rasseoir contents de leur effet chez leur auditeurs. Les Frères étaient comme d’habitude très contents d’avoir entendu la légende si bien racontée, excepté Frère Naar, bien entendu. Puis chacun recommença à parler à voix basse avec ses voisins, la légende avait semble-t-il délié les langues.

Une idée complètement saugrenue vient de traverser l’esprit d’Ariel, mais il veut tout de même en avoir le coeur net :
Il a bien noté que toute la cavalerie était venue en force, à l’époque de Sid Allagh pour tenter de récupérer un enfant.
Aujourd’hui, cette cavalerie est là, encore en force pour tenter de récupérer des évadés.
Entre temps, l’enfant a disparu...
Ariel veut en avoir le coeur net : l’un d’entre eux au moins semble presque tout ignorer de son passé : Fewanë...
Il voudrait s’assurer de l’âge de ce dernier, d’une part, et du temps qui a passé depuis l’évènement auquel font allusion les deux frères...

Si jamais, par l’Etincelant, il se trouvait que cette idée saugrenue ne fût pas saugrenue, Ariel saurait ce qu’il aurait à faire. En outre, deux choses l’ont intrigué : Hotto non plus ne connaît pas son passé : hors, il semble avoir accompagné Fewanë depuis longtemps. Ensuite, Fewanë porte un nom elfe, hors, il n’est pas elfe...a-t-il été recueilli ?

Et si l’innocent de la prophétie était au sein du groupe ? Et si c’était l’enfant de Sid Allagh ?

Les mines de Moham et Kalyd se ternissent un peu. Comme si une triste vérité se cachait derrière leur beau conte.

M : "Ils étaient les défenseurs du Nayib."
K : "Ses plus fidèles serviteurs, tu veux dire !"
M : "Oui... Ceux en qui Nerim le sage avait toute confiance."
K : "Une confiance aveugle !"
M : "Aveugle, je ne sais pas... La sagesse de Nerim lui donnait une certaine forme de clairvoyance à ce que l’on dit."
K : "... Ca l’a pas empêché de se faire..." Le regard de Kalyd se porte vers la table des Pères pour finir dans son assiette. A voix basse : "hum... scrouitch... quoi"
M : "Aujourd’hui, l’ordre des Faris Rautha est considéré comme celui des renégats !"
K : "Des traitres !... Des traitres qui ont failli à leur devoir de protection et permis l’assassinat du Nayib."
M : "Heureusement, Keyn, le demi-frère de notre Nayib traque sans faiblir les derniers représentants de cet ordre… déchu !"
Après un silence :
K : "Mais Sid’Allagh était un homme bon, c’est sûr... Sinon il ne serait pas le héros de notre histoire..." conclut Kalyd comme pour redonner un peu crédit à leur histoire.

Le bébé porté par Sid Allagh s’appelle Lybak Ashir.

L’ancien Altyn de l’abbaye, Salim Nayak, aurait peut-être vu le bébé. Il faudrait consulter ses mémoires dans la Bibliothèque...

« Nerim Ashir "le sage" était l’un des rares gouverneurs à avoir hérité de son titre de plein droit, c’était le plus pieux, sage et humble des hommes. Quelqu’un, disons...Urik son cousin, a monté il y a quinze ans un complot visant à l’éliminer pour probablement le remplacer en tant que Nayib ».

« Pour faire le sale boulot qui consiste à prendre la forteresse du nayib Nerim pour l’assassiner, Urik n’hésite pas à prendre contact avec les Ataphades, des créatures monstrueuses qui vivent dans un archipel situé dans le Dramidj oriental. Puis, Urik prépare et facilite méthodiquement le débarquement discret de centaines Ataphades parfaitement équipés et entraînés ».

« Bien sûr, Urik n’est pas présent pendant l’attaque, il arrive ensuite pour sauver ce qu’il reste après l’assaut de ses alliés secrets et passe alors pour un sauveur, ce qui lui permet d’être dans les petits papiers du Calife qui le nomme aussitôt Nayib »

« Malheureusement, l’attaque n’a pas eu les résultats escomptés, puisque que le fils de Nerim semble bien survivre au massacre, sans laisser de trace. »

« Maintenant, allons plus loin…. Pour une raison ou une autre, Darman Niklad apprend que le fils de Nerim est vivant et qu’il peut donc reprendre la place de son père. Darman étant de façon reconnue un homme droit, se fait un devoir de retrouver le jeune homme et devient une cible à éliminer pour Urik, il charge alors immédiatement son Grand Kysil de le faire assassiner. « 

« Redoutant des réactions violentes de la population à la mort d’un de son dirigant préféré, le grand Kysile met au point un plan qui éloigne Aramil du dezbat et de ses partisans et qui par la même occasion rend coupable des agents étrangers. »

« Tout cela laisse un nombre important de nouvelles questions en : »

« Nerim était à la tête d’un ordre de chevalerie nommé les Faris Rautha, qu’elle a été leur attitude pendant les combats ? Cet ordre existe-t-il encore ? Le cafife qui a nommé Urik comme Nayib, a-il couvert, voir initié ce complot ? Quel liens malsains peut-il exister entre les Ataphades et nos contrées ? »

Et surtout la plus importante : Comment retrouver le garçon qui doit avoir une quinzaine d’année et qui est l’héritier légitime du Dezbat ? »

Cette hypothèse est peut être abracadabrantesque, mais cela m’aura au moins permis de vous faire une description de quelques éléments que j’ai pu apprendre »

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