Cette aventure a été très finement adaptée à Ekbir par Guillaume Gallais (l’un des membres de la triade de cette époque).
L’action se déroule à Fashtri et fait référence à des évènements historiques et des particularités culturelles ekbirites.
Résumé de l’aventure et background
Le festival des Faris Défunts est à la fois une
cérémonie du souvenir et une manière d’exorciser les
vieux démons. A Fashtri, on célèbre chaque année,
sous la forme d’un carnaval l’anniversaire de la
déroute de la horde implacable, il y a de cela près de
300 ans, les nomades déferlèrent sur Ekbir. A la tête
de la cavalerie Paynim, Ka-Khan Ogobanuk par sa
sauvagerie et son audace fit subir au Califat une
cuisante défaite et entraîna la mort de nombreux et
valeureux guerriers. Fashtri fut l’une des premières
cités à tomber sous ses coups tant et si bien qu’il n’en
resta bientôt plus que des ruines. Heureusement,
grâce a leur courage et leur détermination, une
compagnie de Faris parvint à mettre à mort l’un des
principaux lieutenant d’Ogobanuk dans une furieuse
bataille où le rapport de force était d’un contre six en
faveur des nomades. Retrouvant leur moral perdu, les
ekbiriens parvinrent au bout de plusieurs mois à
repousser la cavalerie au nord de l’actuelle frontière.
Surpris par tant de pugnacité, Ogobanuk décida de se
tourner vers le Nord en se promettant de revenir se
venger par la suite. Sa mort sur le champ de bataille
l’empêcha de tenir promesse mais une profonde
angoisse habita le cœur des ekbiriens jusqu’à son
décès. Les anciennes tribus de la Horde Implacable
se sédentarisèrent après la mort d’Ogobanuk
devenant les tribus des Hommes-Tigres et des
Hommes-loups.
A ceux qui avaient su affronter l’un
des plus grand péril qu’Ekbir n’ait jamais connu, le
Calife offrit en remerciement les terres de la province
du Dagbakir dont Fashtri est la capitale. Aujourd’hui
encore, un certain nombre de familles descendent en
droite ligne de ces héros de jadis. C’est en la
mémoire de leurs compagnons, que le festival a été
conçu et leur a survécu aujourd’hui même si des
relations tumultueuses avec la nation Chayik ont
obligé les autorités locales à établir une césure
pendant plusieurs années (après l’invasion barbare
qui eut lieu en 578 CY). Aujourd’hui, nombreux sont
les visiteurs d’un jour qui ont applaudi le spectacle du
festival et son gigantesque feu de joie ces dernières
années.

Ce feu de joie géant est en quelque sorte le centre du
festival. Il brûle en effet pendant trois jours une fois
allumé, le premier jour du Festival. A l’apogée de la
célébration, un grand mannequin, appelé le Chevalier
Défunt, parcours les rues de la ville avant de nourrir le
feu. Le Chevalier Défunt représente la mémoire de
ceux qui sont morts durant la lutte contre les
invasions, et sa combustion symbolise ces sacrifices
pour Ekbir. Le Chevalier Défunt est un géant, une
poupée en osier articulée, contrôlée par six
marionnettistes masqués, l’invention d’un fabriquant
de jouet talentueux de la Cité de Greyhawk.
Si pour beaucoup, le festival n’est qu’une occasion de
faire la fête, de boire et de danser, il en reste certains
qui, malgré les années, n’ont pas digéré la défaite...
Tel est le cas de Sandok Andor chef de la tribu
Sandok, auquel appartenait jadis Ogobanuk. Cette
tribu est tombée en disgrâce après la division du
peuple nomade et si elle siège au conseil, c’est plus
en reconnaissance des agissements du héros de
jadis que pour ses positions politiques. En effet, les
Sandok souhaitent lancer la nation Chayik dans une
reconquête de ses anciens territoires. Point de vue
relégué au second plan par la caste dirigeante qui
considère qu’il y a tout à perdre dans une guerre
totale mais qui ferme toutefois les yeux sur certains
"incidents de frontière". Andor a trouvé un moyen de
parvenir à ses fins : si les Hommes-Tigres ne veulent
pas entrer en guerre avec Ekbir ; Ekbir entrera en
guerre avec eux… Et Andor connaît un très bon
moyen de les inciter à déterrer la hache de guerre :
profiter de leur stupide festival pour rappeler la Horde
Implacable et leurs descendants à leur bon souvenirs.
A cette fin, Andor a envoyé un agent au Festival cette
année pour rappeler au peuple la peur qu’ils ont
ressenti de cette glorieuse époque. Cet agent, en
charge de ravager Fashtri – un dénommé Markun, est
un mercenaire magicien qui a arpenté bien des région
de Flanesse. Sa particularité réside dans le fait qu’il
est également un werewolf (loup-garou) – un signe
distinctif qui prouvera à tous les ekbiriens que les
Hommes-Tigres sont derrière tout cela. Markun
accepta avec ardeur la charge d’Andor contre
monnaie sonnante et trébuchante. Andor lui fournit
également d’autres lycanthropes, parmi ses
sympathisants, prêts à semer le chaos.
Le plan de Markun est celui-ci : lors de la première
nuit il placera une bourse ensorcelée à l’intérieur du
corps en osier du Chevalier Défunt. Quand le
chevalier brûlera à la fin de la parade du festival le
maléfice s’activera, lançant un sort d’effroi sur toute la
foule. Markun et ses agents lycanthropes se
transformeront alors en leurs formes hybrides
hideuses, et commenceront à assassiner des
innocents au nom des Hommes-Tigres. Il espère que
cette action répandra de la peur dans les coeurs de la
populace et la colère dans les esprits de leurs
dirigeants.
Markun a un ennemi héréditaire, un tueur de loup-garou
appelé Altrigan Werebane. Altrigan et Markun
se sont alternativement chassés et évités l’un l’autre
pendant presque trois ans. Maintenant, Altrigan est le
chasseur, et Markun la proie. Markun planifie de
changer tout cela - Altrigan a pisté Markun au festival,
mais Markun prévoit de s’assurer que le chasseur est
définitivement hors course avant que le Chevalier
Défunt ne brûle.
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